Ensuite, l’espace alentour, où les Séchéens guettent les belles Ténébranes.

19. LE CHANT DE L’ESSAIM

de Roxana Pierson

 

 

Julana appliqua son oreille contre l’écorce du tronc vermoulu. A l’intérieur, elle entendait le bourdonnement incessant des abeilles. Elle bourdonna doucement en réponse. Comme il faisait bon dans la ruche, sombre, chaud ; on se sentait en sécurité, dans la douce odeur des rayons pleins de miel, tandis que les corps veloutés de « celles qui ne sont pas encore » rêvaient dans leurs cellules hexagonales, ignorantes de la vie qui puisait autour d’elles. La ruche n’était jamais en repos ; il y avait toujours du travail à faire, et trop peu de bouches pour le faire. Et maintenant que l’essaimage approchait, et que deux de « celles qui ne sont pas encore » étaient nourries à la Gelée Royale sacrée, l’activité devenait encore plus frénétique. Depuis les ouvrières aux puissantes mandibules jusqu’à la reine à la glorieuse fécondité – toutes s’affairaient à leurs tâches avec une dévotion obsessionnelle. Les ouvrières, lourdement chargées de pollen et de nectar, volaient de l’aube au crépuscule en un flot ininterrompu, et les prospectrices exécutaient leurs danses sacrées. Trois tours sur la droite et un déhanchement – bon nectar vers l’est – goûtez-moi, humez-moi ! Il existait beaucoup de danses, presque autant que de fleurs.

L’excitation s’enflait jusqu’à la fièvre. Bientôt, la nouvelle reine émergerait, et la vieille reine, que les caresses amoureuses de ses servantes avaient rendue chauve, emmènerait ses disciples fonder une nouvelle ruche.

Une main dure se referma sur le poignet de Julana, et elle hurla. Les abeilles émirent des bourdonnements menaçants, et la tante de Julana, Shandra, les écarta d’une main coléreuse. Elle secoua brutalement la jeune fille.

– Tu ne m’as pas entendue t’appeler ? Qu’est-ce que tu as ? Regarde-toi – tu devrais avoir honte ! Je ne sais pas où ta mère à la tête de te laisser déambuler comme ça !

Julana se dégagea.

– Laisse-moi tranquille ! Tu n’as pas le droit !

Shandra saisit le bras de Julana avec une force surprenante.

– J’ai tous les droits, impudente ! Je suis la sœur de ton père. Viens maintenant, ou il t’en cuira – ils seront bientôt là, et je ne veux pas que tu nous fasses honte devant les visiteurs. Combien de fois t’ai-je dit de te laver ? Tu es trop grande pour jouer dans la boue. Attends que je le dise à ta mère…

Grondant toujours, Shandra entreprit la traversée de la cour, traînant Julana après elle. Julana résistait, avançant par saccades, traînant ses pieds nus dans la poussière ; elle n’était pas pressée de voir son père. Il se querellait sans cesse avec sa mère, Dame Allira, et ces derniers temps, c’était devenu pire – bien pire – depuis qu’elle avait eu ses douze ans et qu’on pensait à la marier. Jusque-là, sa mère avait résisté au choix de prétendants du Seigneur Jharek, mais Julana savait que ça ne durerait pas éternellement. Son père exigeait d’être obéi sans discuter, et elle savait qu’à la fin elle serait obligée de faire ce qu’il voulait.

Ses jeunes frères, Nyal et Jemel, firent irruption dans la cour en criant :

– Nyah, nyah, boule de boue. Boule de boue ! Tu seras fouettée !

– Silence ou je cogne ! cracha Julana, lançant la main vers le plus proche.

Shandra la gifla.

Nyal en profita pour lui jeter une pierre et battit vivement en retraite en l’asticotant :

– Zhalara revient – il te veut…

– Assez ! Tous aux thermes. Ils seront ici d’un moment à l’autre. Vite !

Shandra poussa vers la porte les garçons récalcitrants. Tant de précipitation et d’agitation, et tout ça pour le vieux Zhalara !

Nerveuse, Julana ne tenait pas en place. Etait-ce vrai ce qu’avait dit Nyal, ou ne faisait-il que la taquiner ? Sûrement que son père ne s’obstinerait pas à la marier à Zhalara, qui était vieux et obèse. Comment pouvait-il seulement penser à l’unir à un homme pareil ? Ne pensait-il donc qu’à l’argent ?

– Tiens-toi tranquille ! ordonna Shandra.

D’un peigne brutal, elle démêla les longs cheveux auburn, si différents des crinières blond filasse des garçons. Au milieu des enfants du village, Julana ressortait comme un coquelicot dans un champ de soucis. On voyait sans peine qu’elle n’était pas une vraie fille des Villes Sèches.

– Aïe ! protesta Julana, outrée, quand Shandra la frappa de sa brosse.

– Tiens-toi tranquille – tu ne seras jamais prête à temps. Je ne sais pas comment ta nourrice a pu te supporter. Pas étonnant qu’elle soit partie.

– Alors, va-t’en aussi.

– Pour que tu aies l’air d’une sauvageonne ?

Shandra donna une secousse à la tresse, si rude que Julana en eut les larmes aux yeux.

– Maintenant, arrête de rêvasser et habille-toi. Il faut te faire belle pour ce soir. Nous aurons de la compagnie.

– Pas cet horrible vieux !

– Tu devrais remercier ton père de te chercher un bon mari. Et si tu étais une pauvre orpheline ? Tu pourrais être vendue comme esclave.

– J’aimerais mieux être esclave que mariée à Zhalara… dit-elle avec une moue têtue.

– En voilà assez. Bon – mets ta robe rouge. Elle est ravissante et nous y avons toutes travaillé.

– Alors, porte-la toi-même !

– Tu veux mettre ton père en colère ? S’il n’est pas content, tu sais ce qui arrivera, dit Shandra, les yeux furibonds.

Elle et Dame Allira ne s’aimaient guère – et les colères de Jharek étaient célèbres. Bien que Shandra n’ait jamais osé le dire ouvertement, elle haïssait Allira. Pour qui se prenait-elle ? Elle était peut-être une noble dame ans les Domaines, mais ici, à Carthon, elle n’était rien. Shandra se rappelait encore le jour où Jharek était rentré avec Allira jetée en travers de sa selle – sa part de butin, avait-il dit. Ça remontait loin, et la plupart des gens avaient la mémoire courte. Tous, sauf Shandra, avaient oublié sa carrière de bandit et la façon dont il avait acquis ses terres et sa femme. Dès que Shandra avait posé les yeux sur la farouche beauté rousse, elle avait su qu’elle ne durerait pas longtemps dans la maison de Jharek. Aucune femme n’avait jamais osé le défier – mais Allira lui avait donné un fils dans l’année, chose dont aucune autre n’avait été capable. Il l’avait épousée. Shandra avait quand même insisté pour que les enfants soient soustraits à l’influence de leur mère. Mais Allira avait fait valoir qu’ils étaient de santé fragile, et, au souvenir de ses enfants morts, Jharek avait cédé. Faute irréparable, pensa Shandra. Nous en voyons maintenant le résultat. Allira ne cessait de raconter aux enfants des histoires interminables de contrées lointaines. A l’entendre, son pays natal était un paradis comparé à Carthon. Les garçon n’y prêtaient pas grande attention ; ils étaient les portraits crachés de Jharek à leur âge. Mais la fille ressemblait à Allira. Etrange, et difficile à manœuvrer. Shandra haussa mentalement les épaules. Peu importait. Ce n’était qu’une femelle. Jharek aurait vite fait de la marier, de préférence à quelqu’un qui paierait ce privilège un bon prix. Ses cheveux flamboyants étaient assez extraordinaires pour qu’il n’ait aucun mal à se débarrasser d’elle, malgré son caractère bizarre.

Shandra recula, mains sur les hanches, pour inspecter son œuvre.

– Là. Tu es présentable. Et ta jupe n’est pas de travers, pour une fois. Bon, allons-y. Et on arrivera juste à temps.

Elles traversaient la cour quand Jharek y entra au galop dans des sonneries de trompes, suivi de gardes en tuniques rouges, et du contingent habituel de cralmachs montés sur des oudhrakis hirsutes. Près de lui chevauchait un vieil obèse au visage rougeaud, en tunique rouge raide de broderies d’or. Zhalara.

Julana détourna la tête quand Zhalara fixa sur elle ses yeux reptiliens. Encore lui ! Mais que pouvait-elle faire ? Désemparée, Julana regarda tour à tour Zhalara, qui démontait avec l’aide des garçons d’écurie, et son père. A quarante ans, il gardait encore la grâce puissante et les cheveux blonds de sa jeunesse. Quand elle était petite, Julana lui trouvait de la beauté et du panache. Maintenant, elle ne voyait plus en lui que la ligne dure de ses mâchoires, la colère lovée en lui comme un serpent prêt à se détendre.

Allira, traînant les deux garçons après elle, arriva juste comme il démontait dans un nuage de poussière. Elle s’inclina très bas, touchant du front les sandales de Jharek, selon la coutume des Villes Sèches.

– Bienvenue dans ta maison, Seigneur, murmura-t-elle. Et au Seigneur Zhalara. Grâces te soient rendues.

Jharek grogna en réponse. Se tapotant la cuisse de sa cravache, il passa près d’elle et s’arrêta devant Julana. Sous son regard scrutateur, elle rougit et baissa les yeux. A une époque, elle grimpait sur ses genoux et lui demandait des bonbons. Plus maintenant. Il était devenu si sévère et inabordable qu’elle n’osait pas même lui parler sans y être invitée.

Il palpa sa manche richement brodée.

– Eh bien, ma fille, je vois que ta mère est enfin devenue raisonnable et qu’elle t’a vêtue comme il convient à une jeune fille.

Il releva le menton de Jemel.

– Et toi, mon fils – tu as été sage ?

– Oui, Père, sauf que…

Jemel baissa les yeux sur ses pieds.

– Oui ?

– J’ai tiré la queue du chat et fait peur au bétail.

Jharek gloussa.

– Si ce n’est que ça… il faut bien que jeunesse se passe. Et toi, Nyal ? Tu as bien appris tes leçons ?

– Oui, Père. J’ai même lu le livre que tu m’as donné.

– Parfait, parfait. Je vois que tout va bien.

– Père, demanda timidement Jemel, tu nous as rapporté des cadeaux ?

Jharek se rembrunit.

– Pas cette fois, mes enfants. J’ai eu d’autres choses à acheter.

– Mais tu avais promis, geignit Nyal.

– Pas de supplications. Si tu te plains, je ne rapporterai plus jamais rien. Maintenant, dit-il, saisissant le bras d’Allira d’une poigne de fer, entrons. J’espère que tu as préparé un repas digne de notre hôte.

 

Dame Allira porta une petite bouchée de viande à sa bouche et la mâcha délicatement.

– J’espère que ton voyage a été profitable, Seigneur ? dit-elle d’une voix froide et polie.

– Assez. Cette canaille d’Eldryn a pris la part du lion, comme d’habitude, mais… – il échangea un regard entendu avec Zhalara – les choses finiront sans doute par s’arranger…

Il posa sur Julana un regard inquisiteur et ajouta :

– Je suppose que tu es satisfait, Seigneur Zhalara ?

Julana se crispa quand le vieillard posa les yeux sur elle, la déshabillant du regard. Elle déglutit avec effort et ferma les yeux. Ils devaient s’être mis d’accord d’une façon ou d’une autre, sinon il n’aurait jamais osé la détailler si effrontément. Si le prix de la mariée était fixé, bientôt, trop tôt, les mains boudinées la déshabilleraient pour de vrai. Elle frissonna. Shandra s’était délectée à lui raconter les horreurs d’une nuit de noces. Et avec une créature comme Zhalara ! C’était impossible de s’imaginer mariée à ce hideux vieillard aux yeux disparaissant dans la graisse et au nez couperosé. Et aux mains moites. Non !

Allira fixait Zhalara avec une haine ouverte. Julana l’entendait presque penser : S’il faut aller jusqu’à le tuer moi-même, je le ferai

Zhalara s’éclaircit la gorge et se cura une molaire d’un long ongle en deuil.

– Oui, bien sûr, zézaya-t-il. J’aimerais régler les derniers détails dès que possible.

– Comme il te plaira, Seigneur, dit Jharek en s’inclinant légèrement.

Zhalara était un puissant voisin, et s’il pouvait cimenter une alliance en livrant Julana au vieillard – tant mieux !

Julana considérait son assiette. Ce ne pouvait pas être vrai. Les servantes prétendaient que Zhalara avait battu ses deux précédentes épouses jusqu’à ce que mort s’ensuive. Bavardages de servantes, avait dit Shandra. Quand même… Julana ne parvenait pas à croire que même Jharek pût faire une chose pareille.

– Le prix a donc été fixé, dit Allira, sa voix claire tranchant le silence comme une lame.

Zhalara s’éclaircit la gorge. Sans détacher les yeux de la poitrine de Julana, il dit :

– Il y a encore quelques détails à régler, mais… je suis sûr… Il eut un petit rire caquetant.

– Comment as-tu pu ? dit Allira à Jharek d’une voix sifflante.

– Silence, femme ! dit Jharek à voix basse d’un ton menaçant. Comment oses-tu…

Il se leva à demi, dominant Allira, qui le regarda sans ciller.

Zhalara s’affairait poliment à se curer les dents. Une abeille se posa pour examiner les gâteaux au miel, et Jharek la chassa de la main.

– Ne peux-tu même pas faire régner la propreté dans cette maison ? Apporte le désert, ajouta-t-il à l’adresse d’une servante.

Le gâteau arriva, suivi d’un nuage d’abeilles bourdonnant avec colère. Les servantes caquetèrent et tâchèrent de les écarter en agitant les mains, tandis que Jharek foudroyait rageusement Allira.

Heureuse de cette diversion, Julana projeta son esprit vers les abeilles, d’abord avec hésitation, puis elle glissa dans l’état d’empathie naturelle qui lui était plus familier que sa propre vie. L’essaimage avait-il commencé ? Oui, bourdonnèrent les abeilles. « Celles qui n’étaient pas encore » sont là, et nous sommes une avec elles, chantèrent-elles. Inconsciemment, Julana bourdonna avec elles. Elle s’arrêta soudain, prenant conscience que tous les yeux étaient fixés sur elle. Shandra la poussa du coude.

– Cesse ce bruit. Qu’est-ce que tu as ? siffla-t-elle

– Tu devrais apprendre les bonnes manières à cette petite. Elle est assez grande pour savoir comment se tenir, dit Jharek.

– Elle apprendra, elle apprendra, roucoula Zhalara. Viens t’asseoir près de moi, mon enfant, ajouta-t-il, tapotant le sol à son côté.

Paniquée, Julana regarda Allira, d’un air suppliant, et il lui sembla que la voix de sa mère lui disait : Sauve-toi toi-même, ma fille. Tu sais quoi faire. Un sombre sourire jouait sur les lèvres d’Allira, et, partageant sa vision, Julana comprit soudain. Oui, c’était la solution ! Pourquoi n’y avait-elle pas pensé plus tôt ?

Elle s’inclina devant Zhalara et dit :

– Certainement, Seigneur. C’est un plaisir de partager ta compagnie.

A contrecœur, Julana le rejoignit. Sous la table, Zhalara passa une main exploratrice sous sa jupe.

– Allons, mon enfant, ce n’est pas si terrible, n’est-ce pas ? murmura-t-il.

Il eut l’air à la fois étonné et ravi quand elle imita audacieusement son geste. Là, dit-elle, guidant les abeilles sous la robe de Zhalara. Là, mes sœurs, un beau petit coin sombreil vous plaira Julana suivit leur trajet par la pensée tandis qu’elles s’enfonçaient à l’aveuglette dans la toison de poils noirs, à la recherche du nid promis.

Zhalara grogna et se gratta, l’air étonné, secoua une jambe, puis l’autre.

– Seigneur ? s’enquit poliment Allira.

– Une fourmi ou quelque chose de semblable.

Il donna une claque sur la démangeaison importune, et se redressa en hurlant :

– Feu dans les enfers de Zandru !

– Mon dieu, Seigneur, dit Allira, se levant en appelant les servantes. Vite – le Seigneur Zhalara est malade.

Zhalara vira au rouge betterave, postillonnant si violemment qu’Allira crut qu’il allait avoir une attaque. Ses yeux se révulsèrent, il haleta et bredouilla enfin :

– Une abeille, juste… une… abeille… je crois. Vous autres, aidez-moi, ordonna-t-il aux servantes.

– Ça ne va pas ? demanda Jharek.

– Je vais faire apporter des herbes, proposa Allira.

– Non, non. Pardonnez-moi… je dois… me rendre… aux commodités… ce n’est rien… juste une abeille…

Il retroussa sa robe et, plié en deux, sortit au bras d’une servante.

Julana étouffa un éclat de rire et garda les yeux baissés tandis que Jharek remarquait :

– Je n’y comprends rien. La semaine dernière, quand Loman est venu, il y avait des fourmis partout. Qu’est-ce qu’il y a dans cette maison ? Tu ne nettoies Jamais ?

Allira lui lança un regard meurtrier et siffla :

– Que puis-je y faire si les insectes rentrent par la fenêtre ? Je l’aurais piqué moi-même si j’avais pu. Comment as-tu pu faire une chose pareille ? Ce… ce poussah ! explosa-t-elle.

– Je l’ai promise – voudrais-tu que je manque à ma parole ? Elle l’épousera, un point c’est tout.

– Il faudra me tuer d’abord !

– Ça peut se faire, dit-il menaçant. Toi, là, fais quelque chose, ajouta-t-il, faisant signe à une servante de chasser les abeilles qui avaient soudain tout envahi.

Il dirigea une tape sur une abeille qui tournait autour de sa tête, et jura quand elle le piqua. Julana eut du mal à se retenir de rire en dirigeant une autre abeille vers son nez. Oui, c’était la solution. Et si Zhalara revenait – eh bien, il y avait encore les fourmis rouges. Julana échangea un regard de connivence avec Allira, tandis que Jharek hurlait et que les servantes s’efforçaient de chasser les abeille à coups de serviettes mouillées, ce qui ne faisait qu’accroître leur fureur. Puis Julana se retrouva dans la ruche, dansant, et chantant le chant de l’essaim, Nous sommes une, nous sommes une, nous arrivons, nous arrivons. Le chant bourdonna dans mille torses dorés et mille abdomens frémissants, jusqu’à ce que l’excitation explose et jaillisse dans le sillage de la vieille reine. Fondues dans l’union extatique de l’essaim, elles surgirent dans l’après-midi étouffant, un seul esprit, un seul désir : il fallait trouver la nouvelle ruche, mettre à l’abri la précieuse reine.

Elles arrivèrent en vague sombre et vrombissante, et Julana les appela, Ici – celui-là. Il n’est pas de la ruche, il est dangereux ! Les abeilles reprirent en chœur, Il nest pas de la ruche, il n’en est pas !

Dehors retentit un hurlement terrible et un craquement de bois brisé quand Zhalara émergea des commodités ventre à terre, trébuchant dans sa robe. Les abeilles le suivirent dans sa fuite éperdue.

Julana, avec un sourire bienheureux, bourdonna : Nous sommes une, nous sommes une, je suis vous et vous êtes moi, nous sommes nous… Puis elle éclata de rire.

L'empire débarque
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